jeudi 28 mars 2013

Iacub, dollars instinct



L'arroseur rossé

Avis aux machos: méfiez-vous des femmes anti féministes, elles vous trahiront comme elles ont trahi leurs congénères si elles y trouvent profit et elles trouveront : une femme anti féministe est toujours hautement appréciée par les misogynes de tout poil, comme un juif par les antisémites, ça fait une jolie vitrine pour leurs boutiques (exemple, le viol ce n'est pas si terrible que ça, thèse de Iacub) et si elle savent se démerder, ce qui en général est le cas (ce n'est pas pour rien qu'elles ont choisi cette posture) ça rapporte... Jusque là, tout va bien pour vous.. Mais lorsqu'elles finiront par lasser ou sous l'emprise d'une ambition plus haute encore, pour relancer, elles se retourneront contre vous, les repenti/es, ça paie encore plus et les féministes ne sont pas rancunières. Et là, vous qui avez fait confiance à celle que vous croyiez indéfectible affidée, vous serez mal. Le machisme fragilise; celui qui a réellement cru (!) qu'une jeune femme inconnue de 35 ans s'était amourachée à la folie de ses 64 + 15 kg de surpoids de célébrité mondiale s'est mis en danger. Que sa candeur lui pète à la figure, normal, fera rire tout le monde, l'arroseur arrosé, ça plaît toujours : le peuple est cruel et après la révélation de l'impensable arrogance d'un de-gauche et de son staff de "pas quidams", ce bouquin d'une ex qui trahit le traître venge tous "quidamnés" de la terre. L'exemple de Yacub est emblématique. Contre exemple, Banon ; sans surprise son livre, sans doute sincère mais par ailleurs assez nul, a fait un bide. 

























Les articles

Le prix d'une auteure, Marcela Iacub/Hélène Larrivé
Comment faire un best-seller, prémonitoire
L'honneur perdu de Dominique Strauss-Khan
Srauss-Khan est-il vraiment intelligent?
Dsk/Iacul, une combine ?
Iacoub, "Euros instinct"

 

Les boulevards de Paris

Prosper et yop la boum..





CQFD. Et voilà le travail! "Clip interdit" : on a ici l'illustration de la part de Daily motion d'un joli petit "copyfraud" invoquant une "violation de "propriété intellectuelle" au prétexte d'un "support" c'est à dire.. d'une appropriation abusive de celle-ci autrement appelée "copyfraud" (lien avec l'article sur les copyfraud, "les supports constipés")... le tout sans doute sur une base de censure idéologique qui ne dit pas son nom, à l'exemple de cet autre clip qui fut, non pas interdit, c'est la première fois, mais "mis sous contrôle parental" (pendant la campagne électorale !) puis "libéré" de celui-ci (!).. dont on peut juger ici de la parfaite innocuité sur le plan des mœurs... mais pas sur le plan politique.


Je tente autrement afin d'avoir confirmation (ou infirmation.) Go (lien) !

samedi 26 janvier 2013

DSK ne savait pas !!





... que les "petites" comme il les appelait dans ses "SMS" avec Dodo la Saumure étaient de -très jeunes- prostituées, croyant qu'elles craquaient toutes 3 sec chrono devant son charme ravageur. 


 En dépit des apparences, c'est un grand naïf romantique.

 

jeudi 24 janvier 2013

Ca se corse. Carlton : les juges soupçonnent DSK d'être "l'instigateur" du réseau


Les juges instruisant l'affaire dite du Carlton de Lille estiment que plusieurs indices rendent la participation de Dominique Strauss-Kahn "effective et déterminante" dans des actes de proxénétisme (le Figaro.)

Les juges s'emploient à démontrer qu'il savait que les -très- jeunes femmes des "rencontres" [qu'il appelle dans ses SMS les "petites"] étaient des prostituées, s'appuyant sur les dires de certaines d'entre elles et sur l'existence d'une garçonnière à Paris: loin de n'être qu' "un simple bénéficiaire" il aurait, pour satisfaire ses besoins sexuels, "initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système avec la complaisance de son entourage immédiat". La Cour d'appel de Douai avait rejeté le 19/12 les demandes de nullité de procédure, validant l'instruction menée par des magistrats lillois mais la défense de D.S.K. avait annoncé qu'elle allait se pourvoir en cassation. L'ancien ministre mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée est soupçonné d'avoir à son profit, avec plusieurs proches aux États-Unis et en France, contribué à animer un réseau de prostitution. Malgré le démenti de certaines prostituées, il affirme quant à lui, comme la plupart des protagonistes mis en examen (tu m’étonnes !) qu'il ne savait pas que les jeunes femmes qui lui étaient "présentées" étaient rémunérées selon la thèse "d'un homme à l'emploi du temps surchargé croyant participer à des soirées libertines". Onze personnes ont été mises en examen, entre autres Dominique Alderweireld dit "Dodo la saumure" (!) exploitant de cafés-bordels en Belgique. D.S.K. convoqué à Lille par la juge Stéphanie Ausbart sera de nouveau entendu jeudi 24 janvier après-midi.

mercredi 5 décembre 2012

Conclusion sans gloire : de 4,5 à 9 millions d'E!!!


Il semblerait que le monsieur ne veut pas que ça dure, toutes ses casseroles chaudrons qu'il traîne -on n'ose dire où- finissent par l'agacer, et surtout d'un autre procès dans 3 ans au mieux, où il serait obligé de répondre à des questions empoisonnantes, bref, il voudrait fissa un accord "amiable" ô le joli mot, -et aux USA, ça se monnaie, comme tout-... pour peut-être revenir en "politique" (!!) Il semblerait aussi qu'il devra emprunter (est-il à sec?). Sinistre galéjade qui au bout du compte salit tant la victime ainsi réduite à devenir une "prostituée involontaire" -certes de luxe, à la louche, 5 millions la pipe- que le coupable. Le doute doit profiter à l'accusé? Oui. Sans rire (lien avec Troy Davis, exécuté depuis.)

Autrement dit, il y a "assez" de preuves pour qu'il raque 5 millions d'E. ou plus, mais pas assez pour qu'il aille à Rikers pour 20 ans (toujours à la louche). Allez comprendre. La justice américaine, une prospective de marketing (lien). Qui laisse un malaise des deux côtés, et un lourd.  


 
Conclusion : le système français, lent, lourd, presque hiératique, est meilleur ! Cocorico (lien).  

dimanche 18 décembre 2011

Bilan du sexime ici et ailleurs. Record of sexisme here and elsewhere

What country is worse for women? In some muslins ones, the charia. And in others like France, the country of human rights ! politicians who believe to be entitled to do anything against women, rip off in the best case or in the worst, sexually harass them, indeed assault and rape.. in total impunity and of the collusives medias. A family secret storie barely "natural", not to be revealed to the poors fellows. The despicable reaction of the majority of the political "pipe band" who supports DSK reveals such behavior to be common and accepted. A french exception to the declaration of human rights ? It seems.

dimanche 13 novembre 2011

DSK, un homme "blessé", lettre à toutes les fanes "bouffouées"

Un homme si "mal" est évidemment, à ce stade là, impossible à larguer (lien avec l'article du post). Mais c'est le coup classique, ma chère, même sans vos moyens et votre charme -mettons- on a toutes connu ça, ils passent du macho "hard" lorsqu'ils se sentent sûrs d'eux, ["je fais ce que je veux"], au macho "soft" s'ils voient que ça risque de tanguer ["mais c'est toi seule que j'aime, tu es tout pour moi"] pour finir petit garçon blessé quand ils devinent l'issue inéluctable ["c'est mon enfance, je n'ai plus que toi, sans toi je ne peux vivre.."] Affligeant -si la "source" du post dit vrai-. Ne vous en faites pas, ils se remettent toujours, des poires comme vous/nous, il y en a d'autres et en général ce sont de grands spécialistes du presse-citron protéiforme. J'en ai un plein tiroir au même âge que vous, savez-vous et redite, je n'ai pas vos moyens. Just do it !

Redite: les femmes bouffouées, (je laisse la coquille), maltraitées etc, que ce soit en privé ou en mondiovision n'ont souvent pas le profil que l'on imagine (lien avec "femmes avenir").

vendredi 11 novembre 2011

DSL, pardon K, dit Domi la trique, suite mais pas fin

 Après le "Sofitel", l'affaire Banon, le Carlton à présent. Ça s'aggrave. Des échanges entre DSK et Fabrice Paszkowski, chef d'entreprise pote de l'ex-patron du FMI, mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs, escroquerie et abus de biens sociaux" dans l'affaire du Carlton de Lille intriguent, comme on dit, les enquêteurs.



Paszkowski pourrait avoir organisé des parties fines à Paris et Washington pour le compte de DSK, tout en faisant passer la douloureuse sur des notes de frais à la charge de son entreprise.

Dans l'un de ses portables, la justice a découvert une série de SMS que voici. Sélection.
- "J'emmène une petite faire les boîtes de Vienne le jeudi 14 mai. Ça te dis de venir avec une demoiselle ?" demandait DSK à son pote en 2009.
- Juillet 2009 : "Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boite coquine à Madrid avec moi (et du matériel) ?".
- Puis, fin juillet 2009 : "OK. Bien reçu. Pour Gand, il faut que tu me dises vite de quoi il s'agit. C'est une boîte ou une soirée privée ?"
Mais d'autres messages n'évoquent pas les parties fines, mais plutôt lorgnent vers la politique (lien).

La nausée. ça ressemble de plus en plus à un polar porno et par certains côtés thriller. Il a inventé un genre littéraire qui devrait être assez vendeur. Des "petites" (!) des "soirées privées" et le "matériel" voilà notre ex futur président. Pour une quidame moyenne et yen a yen a tout de même comme dirait Zazie, ça fait peur. Seul avantage : ça va je l'espère rapporter du blé à Nafi, ainsi directement confortée dans ses dires sur le monsieur, violent (lien).

Un détail que je tiens d'un flic -il parle en général- : "lorsqu'on sort une affaire, il faut savoir qu'en principe il y en a cinq à dix qui précèdent et qu'on n'a jamais pu lever." 

mardi 8 novembre 2011

La lâcheté quotidienne

Réseaux pédophiles ? Et si c’était plus simple ?

Qu'il s'agisse de pédophilie ou non, le principe est le même, juste un peu plus terrible dans le premier cas. POURQUOI LES GENS NE PARLENT-ILS PAS ? Explication peut-être à partir d'une histoire vécue.

Il semble qu'il y ait un fichier de délinquants sur mineurs qui a été un peu tardivement mis à disposition de la justice française, ce qui a posé problème à beaucoup. Des réseaux? peut-être, je ne sais pas mais l'impensable légèreté (lien avec la cas de la petite fille turque dite "O") avec la quelle sont ou furent parfois -car cela change tout de même actuellement- les affaires de pédophilie peut aussi avoir un cause plus sordide et plus simple (lien avec le cas d'Océane). 

Voici une histoire qui date un peu. Proviseur ou "faisant fonction" ce qui n’est pas tout à fait la même chose, dans un lycée professionnel de Province, je reçus un jour une élève (14 ans) amenée par ses copines insistantes, elle avait l'air terrorisée.. par moi. Débile légère, section SAS, elle finit par me dire avoir été "touchée" (en fait c'était plus que ça) par un adulte.. qui travaillait au bahut. (!) Il était difficile de tout comprendre mais je lui ai immédiatement donné le trombinoscope de TOUS les professionnels du campus, heureusement parfaitement tenu à jour par mon prédécesseur, avec un café et des encouragements fervents "tu as tout le temps" etc.. Miracle, elle le reconnut au bout de dix minutes à peine de feuilletage.

OUF !!! Mille fois ouf! C'était un "t.u.c.", ainsi appelait-on des jeunes au chômage ou en réinsertion employés pour des taches mineures un temps déterminé, un soulagement immense. [Il fut arrêté et avoua, ce fut le même scénar banal de tous les agresseurs sexuels, elle "faisait" plus que son âge, il avait cru qu'elle était consentante, elle ne s'était pas défendue etc.]

Mais ce qui est important ici est la suite. Que pensez-vous qu'il arriva ? Je fus admonestée (hard) par mon collègue pro technique -qui cependant n'était pas mon supérieur-, son CPE et toute sa cour qui s'arrangèrent pour me pourrir la vie ensuite et me faire muter, en un sens, sans le vouloir, ils me rendirent un immense service, sur la base que j'aurais dû les prévenir avant de déclencher la lourde artillerie -je l'avais fait mais ils étaient injoignables- qu’importe, j’aurais dû attendre, j'avais fait courir un risque au lycée, je m'étais emballée pour rien (!) un flirt un peu poussé tout de même ce n'était pas la mort, j'avais aggravé les choses au lieu de les calmer, avec ces "gosses" (les SAS) on n'était jamais sûr de rien etc.. Ils redoutaient qu'il y ait plainte de la part de la mère, que le bahut ne soit responsable, le fait est qu’il l’était, mis à l'index -la jeune fille avait été seule dans une salle de midi à 2 heures- et que leur note administrative ne soit baissée. Ce sont ces réactions de gens banaux, pas de vrais salauds! qui confortent les criminels et leur confèrent l'impunité, plus que des soi-disant complicités (peut-être y en a-t-il, je ne sais pas, mais ici ce n'était pas le cas, c'était juste la peur de perdre une prime et de se voir peut-être blamer.) Et c'est ce qui décourage les gens de porter plainte ou, lorsqu'il s'agit de professionnels de l'éducation responsables, d'entendre une plaignante. Il y a manière et manière de recevoir une victime qui en le cas ne demandait qu'à fuir à toutes jambes.

Mais ce n’est pas tout. Supposons que le gus n'ait pas avoué, qu'il se soit montré convaincant avec l'aide d'un ténor quelconque stipendié, que la gamine briefée par mes collègues -qui ont tout fait pour !- se soit rétractée, ces enfants peuvent dérouter par leur influençabilité, là ce ne fut pas le cas, sans doute le fait que je l'aie écoutée l'avait-il renforcée, et que la mère ait suivi le mouvement de déni, que croyez-vous qu'il serait advenu? Ma carrière eût été brisée [elle le fut en un sens mais pour le meilleur] j'aurais porté au minimum l'opprobre d'incompétence (!), j'aurais été celle qui s'emballe pour rien et met tout le monde dans le pétrin,  alors que si je n'avais rien fait d'autre que "calmer le jeu", renvoyant la gamine à ses serpillières avec un bonbon, après tout il était tard lorsqu’elle s’était enfin décidée, poussée par deux copines, à venir me "déranger" et pour une ado fragile, c'était énorme.. personne ne m'en aurait voulu, même au cas hypothétique où la mère, prévenue ensuite aurait découvert le pot aux roses et décidé de porter plainte contre le lycée (j'aurais affirmé m'être trompée, la belle affaire, avec les SAS, pas facile de comprendre, était-elle seulement venue m'avertir? soutenue peut-être -peut-être pas- par mes collègues gênés par leur absence et surtout par l’impossibilité de les joindre ce soir-là.)

Comprenez-vous à présent pourquoi des gens, même des pro, même "innocents", même relativement dévoués par ailleurs se taisent? Ils ont tout à y gagner surtout lorsque la victime est fragile. Dénoncer comporte un risque, celui de déclancher un scandale, de faire braquer des yeux suspicieux non seulement sur vous mais sur toute l'institution, et on ne vous ratera pas même si cela "marche". Mais alors si vous vous plantez, ce n'est même pas la peine d'y penser. Ce sont ces minimes lâchetés, peur de voir sa note administrative baissée, de dévoiler des dysfonctionnements y compris légers d'une boîte, de se voir refuser ensuite des crédits, de donner ou de confirmer une mauvaise réput du bahut, qui sont la plupart du temps à l'origine de ces refus d'entendre des enfants ou ado victimes, donc d'investiguer. Et puis ça crée du travail en plus, des RV délicats -avec les parents- à assumer, des rapports à rédiger, des plaintes à corroborer, une enquête même minime à mener, sans compter la crainte de représailles de ceux sur qui vous avez lancé la police, souvent fort mécontents et, s'il s'agit de caïds d'arrondissement, vous devinez la suite. Un proviseur est seul le soir dans un campus totalement désert, en le cas ouvert à tout vents, mal éclairé, ici par endroit un vrai coupe gorge. (lien avec le blog femmes avenir)

En conclusion, le soi disant enfant-roi est un mythe qui cache la totale désinvolture au quotidien vis à vis de ceux-ci, quasiment instituée qui est la norme, surtout s'il est déficient même légèrement -donc plus vulnérable- ou issu de milieu défavorisé -ou pas, pas toujours- (lien avec le blog "Secret de famille")

jeudi 20 octobre 2011

TRISTANE BANON, COMME DREYFUS, UNE HÉROÏNE PAS TOUT A FAIT A LA MESURE DE SON HISTOIRE

On s'y attendait un peu.. un peu seulement, mais là, c'est évident. Le livre, très court, semble une lettre codée à des amis, à un petit groupe dans lequel on s'inscrit parfois avec une certaine difficulté, comme dans un restaurant lorsqu'on est contraint d'écouter la conversation de la table d'à côté, intéressante certes mais pas faite pour nous. Des passages mieux qu'intéressants c'est vrai mais l'ensemble n'est pas à la mesure de ce que son histoire aurait pu, aurait emporter.

Sans doute le harcèlement, l'hypocrisie, les rebuffades et les chauds et froids auxquels elle a été soumise de la part des grands de ce monde, de son monde, ne sont-ils pas propices à générer le recul indispensable pour parvenir à se mettre en phase avec tous, en tout cas avec moi. Curieusement, c'est un livre qui ne semble pas fait pour le public. En tout cas pour n'importe quel public, un livre d'où nous nous sentons absents. Et pourtant!

Ses petits coups de griffe envers les féministes auxquelles dit-elle elle ne doit rien (mais si, comme toutes vous leur devez), même si après coup, oralement, elle rectifie, sa distance par moment envers Nafissatou, d'un tout autre milieu et qui a davantage subi, ses critiques il est vrai mesurées envers sa mère qui la défend et, contrairement à ce qu'elle dit, fort bien, en tout cas mieux qu'elle ne le fait elle-même, ses codes successifs de noms, de lieux, de gens, en vrac et allusifs qui n'évoquent aucune image réelle -à l'exception de son chien, le personnage le plus vrai du livre- donnent l'impression de pénétrer en cachette un milieu dont elle a entre ouvert la porte à un moment de lucidité et de détresse particulières mais qu'il ne convenait pas malgré tout de rendre vraiment transparent, d'être un invité de second choix, jouant les utilités parce que d'autres ont fait défaut. Par la porte de service. La question sous jacente est la même que celle que l'on pouvait se poser pour Florence Cassez: si ce drame ne lui était pas arrivé, que serait-elle? Florence, d'une sincérité nature remarquable, le dit carrément à Florence Aubenas: une fille qui ne se soucierait pas de cette  histoire, mais le fait même de le dire montre que son affaire l'a changée. Tristane, moins.

Ceci étant dit, il n'en demeure pas moins que toutes les victimes d'agressions sexuelles, de viol ou tentatives de viol... voire d'autres dols issus de puissants, même infiniment moins graves, se reconnaîtront avec émotion dans le récit,  les gens qui vous renvoient de l'un à l'autre ; qui vous évitent ; vous trahissent ; affectent de vous soutenir pour achalander leur boutique ; ou, avec un zeste de condescendance, pour poser ; qui se servent de vous sous prétexte de vous aider ; ou qui prétendent ne le pouvoir en raison de quelque détail controuvé ; la peur-fascination que vous suscitez ; les propos amphibologiques qui veulent tout dire et son contraire ; en un mot la mauvaise foi -et parfois ce sont les mêmes à des moments différents qui ont viré de bord au vent d'autan !-... bref, "toutes ces minimes bassesses qui ne font pas un souvenir et même pas un regret mais qui, mises bout à bout, font qu'au soir de notre vie on ne peut sans dégoût se regarder en face" qui sont le corps du livre ont été ressenties, communes, par toutes les victimes, par toutes celles qui ont subi des dols de ce type OU D'AUTRES de la part de politiques ou d'infiniment plus forts qu'elles..
Mais ici c'est le lecteur qui doit à chaque instant aller vers l'auteur, transposer, trier, un effort auquel on consent parce c'est elle -et parce que c'est lui- mais qui pèse. Le fait est que toutes les victimes ne sont pas comme on l'aurait voulu, comme il semblait évident qu'elles dussent être, à l'exemple même de Dreyfus -qui, dit-on, avait glacé Zola et ses épigones venus le défendre-. Et il demeure pourtant que le témoignage de ce pot de terre qui a eu le courage -ou a été contrainte- de se catapulter contre un éléphant est irremplaçable et fera date (lien).

samedi 1 octobre 2011

vendredi 30 septembre 2011

Confrontation Tristane/DK, le nouvel an et le Grand Pardon, ça tombe au poil

Voulu ou non, la fameuse confrontation réclamée par Tristane qui l'accuse de tentative de viol, et acceptée par le mis-en-cause ci devant ex Président du FMI et tête de gondole pour le fromage la Présidence de la République française, DK qui, rappelons le, a invoqué pour le procès civil qui l'oppose pour des raisons assez semblables aux USA à Nafissatou Diallo, de son état femme de ménage immigrée africaine.. devinez ? son "immunité parlementaire" (!).. cette confrontation donc tombe justement pendant la période la plus importante chez les juifs, de pénitence, de jeûne "de travail", de "parole" puis d'aliments qui suit Roch Hachana (le Nouvel An) et précède de quelques jours Yom Kippour, le jour du Grand Pardon. Le Pardon de tous les péchés de l'année, ni plus ni moins.

C'est la plus grande fête de toutes; pour les chrétiens, elle est l'équivalent de Noël, sauf qu'au départ elle n'est pas gaie; disons qu'elle serait un mélange de "Vendredi saint" et de Pâques mâtiné de Résurrection ou plus trivialement une sorte de grande lessive annuelle (tous les péchés d'un coup y passent au régime fort, cent degrés sans essorage), évidemment à ne jamais rater sous aucun prétexte.. Un symbole fort : durant ce temps sacré, personne ne doit bosser, éclairer l'électricité, cuisiner, et parfois pour les plus fervents, parler. Certains allumés, il en est dans toutes les confessions, vont jusqu'à ne pas se laver et déchirer leurs vêtements comme pour un deuil, un deuil suivi, après le grand nettoyage de printemps, de festivités aimables et souvent dansantes. Il faut comprendre : les juifs -et les protestants- ne peuvent pas comme les catho faire du coup par coup avec la confession à chaque peccadille, ni rabis ni pasteurs n'ont ces prérogatives, seul Dieu peut absoudre, et, à la différence de ceux-ci, il n'est dispo qu'une fois par an. Point. 

Mais puisque DK invoque l'immunité parlementaire pour l'affaire du Sofitel.. [une première, jamais une telle immunité, réservée semble-t-il à de minables histoires civiles d'emplois fictifs, escamotage ou détournements de fonds etc.. mais pas de crimes, jamais donc à ma connaissance une telle.. immunité n'avait été invoquée pour une accusation de viol et elle est fort choquante: un grand "Commis" de l'Etat pourrait-t-il impunément se prévaloir d'une sorte de droit de cuissage et ceci pendant toute la durée de son mandat? un concept?] voici une idée pour pallier les errements prévisibles qu'enfermerait une telle "exception" judiciaire.



La politique est certes un monde féroce.. mais en ce cas il faudrait avertir les gens en faisant par exemple porter à ces élus, bien visible sur le front comme les indiennes lorsqu'elles sont mariées, une sorte de pastille rouge qui dirait -"attention, non-justiciable contre lequel personne ne peut rien quoiqu'il ait fait"- afin qu'on se méfie? (lien avec "femmes-avenir")?.. Et, j'en reviens à Roch Hachana, ne pourra-t-il invoquer cette période pour refuser de causer, après tout c'est bien moins indécent que le coup du "je suis Président du FMI, je fais ce que je veux et Diallo peut aller se rhabiller", à la fois "petit" car ici il ne s'agit que d'argent et suspect car c'est un truc de procédurier assez honteux qui cadre mal avec le fond de l'affaire: en d'autres termes ça veut dire "je n'ai pas à me justifier sur ce que j'ai fait ou pas fait et je vous emmerde car je suis injustifiable injusticiable", ô que c'est beau !

Une valse à cinq temps..







ou comment j'ai baisé le grand baraqué qui sort de l'eau


moi, le "nabot" inculte et excité qu'il disait..

Il a pas fait un pli, Domi



jeudi 29 septembre 2011

Réponse à un commentaire sur Tristane Banon

A "Breitz", qui reproche à Tristane Banon d'être passée en vedette à une émission de télé plutôt connotée mondain-droite-parisianiste, bien lookée, pour raconter, sur un mode badin glamour -mais c'était la couleur de la soirée- sa tentative de viol par DSK, ce qui la décrédibiliserait.

"Nous évoluons de plus en plus dans un monde de spectacle, et, avec la démultiplication des moyens qui nous font vivre et participer à l'info en temps réel, de grand spectacle où il ne faut pas seulement être sincère et à la limite ça n'a pas d'importance, mais en avoir l'air, où il est nécessaire de savoir persuader -c'est à dire amener le public à croire- et non convaincre -par des arguments-. Cela s'apprend : nous ne sommes pas égaux devant cette disposition acquise et/ou innée et les intellos sur ce coup bénéficient d'un énorme avantage. Nafi par exemple est "mauvaise" -ce qui préjugerait plutôt de sa sincérité- : elle semble surjouer, implorer, et même à la fin, réciter.. et cependant ce qu'elle dit, si on l'analyse à froid, "tient" parfaitement. DSK, lui, élude, parle a minima, dignité mesurée etc.. en pro -parfois à double sens, par exemple lorsqu'il assure avec force "ne pas être fier de ce qu'il a fait".. ce qui peut sous-entendre une accusation insultante envers Nafi, un boudin qui l'aurait séduit, lui, Directeur du FMI trop faible pour résister même à un si peu digne personnage- dosant l'émotion à la pipette et il peut en effet troubler -juste un instant- : il a bien répété, c'est un bon acteur déjà habitué à divers rôles de compo. Tristane, trop jeune peut-être, au début, et même encore, se montre parfois maladroite voire agaçante -lorsqu'elle dit Nafi "je ne connais pas cette femme"-, lorsqu'elle répète à l'envi, candide, "pourquoi ne croit-on pas les femmes?".. -alors qu'il va de soi que c'est celui qui accuse qui doit prouver- ou affirme découvrir -à 32 ans- qu'elles "ne sont pas traitées avec justice par les hommes" ; jeune bourgeoise éduquée, elle est parfois, elle, dans le registre inverse de celui de Nafi, -cela aussi est appris, mais en le cas, c'est inapproprié- : le sous-jouage mondain distancié que les anglais appellent understatement.. qui peut aussi dérouter : une jolie fille immature bien lookée qui veut faire parler d'elle et séduire peut-on croire. Car il faut doser : trop de distance décrédibilise, trop d'invocation implorante agace, c'est un art qu'elles ne possèdent visiblement ni l'une ni l'autre -mais DSK, parfaitement-. Pourtant, ce qu'elle dit -et elle ne varie jamais si ce n'est sur le ton- est aussi parfaitement crédible : elle n'élude rien et ses maladresses-mêmes plaident plutôt pour sa sincérité.

Marie-Victorine, elle, est au contraire parfaite et peut-être aussi beaucoup plus habile. Visiblement, c'est une autre pointure: elle dit, mais à demi, nuance et se contredit certes -mais c'est sans doute le fait de nuancer et peut-être même volontaire- et l'impression de sincérité -sans passion ni haine- qu'elle donne est prégnante. Ce n'est pas un hasard si elle a emporté d'emblée la conviction de presque tous, à en juger par l'article à son sujet qui a fait plus de 10 000 vues immédiatement.

Donc au delà de la sympathie [qui semble "a priori" mais qui parfois est suscitée et calculée au millimètre par des "pro"de la com -et si c'est bien fait, on ne le devine pas-] émanant de l'une ou l'autre des parties, il faut reprendre, analyser à froid sans se laisser griser -manipuler- par le pathos -le jeu, le théâtre- les situations, les retourner -sans les images- pour voir au delà de l'habileté des postures et des didascalies, la probabilité des faits allégués. Ici, elle est flagrante."

mercredi 28 septembre 2011

Devinette

Henry VIII et Anne Boleyn sa seconde épouse, le reste vous connaissez. Je n'ai changé que la coiffe et le collier. Quelques points communs des personnages au delà de cette image, à vous de lire un peu sur le net...

mardi 27 septembre 2011

Le viol, analyse : un acte criminel "à part". Le plus difficile à juger


On a ici affaire au seul acte criminel qui en apparence ne diffère parfois en rien d'un acte naturel, d'un acte d'amour voulu ô combien, des deux côtés... dont la signification est pourtant opposée : criminel ou amoureux? L'interprétation, la séparation à effectuer entre deux gestes qui se ressemblent mais dont la signification va pourtant du zéro à l'infini réside seulement dans l'esprit, la volonté d'une partie : on en revient donc presqu'obligatoirement à la parole de l'un contre celle de l'autre.. encore plus difficile à prendre en compte du côté de la victime s'il n'y a pas eu de violence physiques mais seulement des menaces ou, plus complexe encore, une telle inégalité de situation -parfois abyssale- que, sidérée, elle a été empêchée de se défendre normalement*. En ce sens, on a pu dire que la seule victime certaine était une morte (ou un enfant en bas âge). Les magistrats sont donc contraints d'avoir recours à des hypothèses, des probabilités, relatives à l'accusé, de chercher s'il y a des précédents par exemple, (et même pour la victime). Ce flou incontournable est évidemment propice à l'erreur judiciaire a minima pour le violeur et fonde aussi la rareté des plaintes des victimes. Il faut du courage pour se lancer dans une telle aventure.

En revanche, l'agression sexuelle, souvent violente, est peut-être plus facile à démontrer (il y a des marques comme parfois pour le viol, mais ce n'est pas une preuve absolue) cependant elle est moins punie car il n'y a pas eu "aboutissement" ; là aussi, démontrer que l'inachèvement provenait d'un accident imprévu ou de la volonté délibéré de l'agresseur qui n'avait jamais eu l'intention d'aller au delà n'est pas facile.. même pour la victime ! (sauf s'il a été interrompu par un tiers et encore.) A-t-elle su se dégager par un coup bien placé ou n'était-il pas déterminé à conclure? Lui seul le sait. Il certifiera évidemment toujours (et ce n'est peut-être pas faux) que jamais il n'avait été dans son intention de violer, que ça ne lui est même jamais venu à l'esprit.. même s'il a arraché les vêtements de sa victime et si les coups assénés l'ont été par exemple en priorité sur les parties sexuelles etc.. Sa défense est toujours "je ne l'ai pas violée tout de même" et s'il a violé, "je ne l'ai pas tuée tout de même", et s'il a tué, "j'ai juste voulu la faire taire, elle n'arrêtait pas de hurler, une crise de nerf"..

Mais c'est le fait de la justice que de devoir trancher avec une marge parfois minime mais toujours existante d'incertitude, même si en ce cas extrême il lui incombe la tache délicate de départager deux gestes opposés... et semblables. (Certaines victimes n'osent parfois pas porter plainte parce qu'elles ont fini par éprouver un certain plaisir mécanique contraint, ce que leur agresseur évidemment va faire claquer au vent de son gonfalon pour les anéantir.) 

Dans le cas DSK/Banon, on peut faire entrer en ligne de compte le jeune âge de la plaignante -qui a l'air d'une gamine-, sa "naïveté" -reliée aux relations particulières qu'elle entretenait avec le mis-en-cause-, le passif de celui-ci -lourd-, le contexte -il semble courant dans le métier de journaliste qu'un VIP accepte une interview en échange de couchage-, l'âge du mis-en-cause -la différence de 30 ans joue évidemment contre lui-, et même son statut -mais là, ça peut jouer dans les deux sens, certes il a abusé de sa position mais la plaignante lui demandant quelque chose qu'il avait le pouvoir de monnayer en exigeant d'elle une prestation sexuelle, on peut supposer qu'elle l'avait implicitement accepté -ce que je ne crois pas- ou qu'elle se serait rétractée au dernier moment -mais c'est tout de même une tentative de viol-.. ou plus vraisemblablement, qu'elle ne s'attendait pas à ce qui advint -ses relations de proximité lui inspirant confiance-.

mercredi 21 septembre 2011

L'impression de pro sur la prestationTV de DSK, Jean de vallon, avocat et Lisa Friel, adjointe au procureur

"C'est le coeur qui fait l'éloquence a écrit ce bon vieux Quintilien. Il n'y avait aucune émotion transparaissant dans le propos de monsieur Dominique Strauss-Kahn hier, mais des habiletés de langage fabriquées, probablement par une agence de communication. J'avoue avoir ressenti comme un malaise devant une pièce de théâtre convenue avec une journaliste amie de la famille. L'absent, là-dedans, était finalement le coeur, peut-être à cause de trop de préparation. Et celui qui était de trop, le peuple."  Jean de vallon, avocat (lien avec son blog).

Lisa Friel, ancienne directrice de la Sex Crimes Unit (brigade spécialisée dans les crimes sexuels) à New York : "ce qu'a fait Dominique Strauss-Kahn au Sofitel de Manhattan va bien au-delà de la faute morale", (entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de ce mercredi). Interrogée sur l'interview de DSK dimanche sur TF1, l'ex-procureur adjointe au tribunal de Manhattan relève qu'il a semblé "dire qu'il est innocent, qu'il n'y a pas de preuves contre lui et que sa victime avait menti sur tout". Or "il suffit de lire le rapport (du procureur Cyrus Vance, NDLR) pour comprendre que c'est un peu différent. Nous avons bien trouvé des preuves scientifiques, mais nous n'avons pas pu prouver ce qui s'est passé ce jour au-delà du doute raisonnable, comme on dit dans notre procédure". Elle conclut "je ne peux croire qu'elle ait inventé tout cela de toutes pièces".

mardi 20 septembre 2011

L'hypothèse qui fâche tout le monde

"Il est impossible -conclue le rapport Vance- de résoudre la question de ce qui est précisément arrivé dans la suite 2806."
Mais le "Point" entrevoit deux hypothèses. La première serait que Nafissatou Diallo ait été rapidement "indemnisée" par l'équipe DSK -cf  l'appel à l'ami incarcéré et l'argent sur les comptes-... (avec des avocats complices) la deuxième, c'est que DSK ne serait pas "condamnable": le directeur du FMI est toujours un européen (mais son second est américain), le directeur de la Banque Mondiale toujours un américain et vu l'importance de ces institutions surtout en cas de crise financière -dans les pays développés en plus- il est difficile que ces pays se retrouvent avec un des leurs condamné à 74 ans à Rikers. Face à la raison d'état, le procureur Vance aurait pu n'avoir d'autre choix que de clore le dossier dans le genre foireux. Je penche pour la seconde, étant donné les antécédents du personnage.

Sur Tristane à présent qui a osé porter plainte contre DSK, après sa prestation télé de canal +



Tristane Banon, cela lui est reproché et on le conçoit, découvre semble-t-il tardivement les différences de situation entre hommes et femmes et les injustices qui vont avec. Sans doute sa perception des choses est-elle biaisée par l'extraordinaire personnalité de sa mère, forte, belle, indestructible, du moins c'est l'impression qu'elle donne, avec évidemment le côté cour, l'absence et peut-être l'opportunisme auquel aucun politique n'échappe. Ne nous étonnons pas : il y a des jeunes comme ça dans les milieux favorisés qui n'ont connu que le côté jardin des choses, même si cela peut s'associer à un certain "abandon", parfois très bien vécu lorsque la mère de substitution est OK, parfois traumatique comme dans le cas. [Toutes les mères qui ont dû travailler durement (pas forcément pour faire carrière) doivent se reconnaître dans le portrait que la jeune femme dresse de sa mère. Le cas est pire lorsque s'y ajoute le manque d'argent, soulignons le tout de même!] Ce sont des jeunes auxquels il faut expliquer que vivre en HLM à la Courneuve et dans le 16ième, ce n'est pas du tout pareil, que gagner le SMIG (voire rien), et 100 fois le SMIG, ça change tout, que devoir demander de l'aide aux services sociaux, c'est tellement humiliant que l'on préfère ne pas se nourir, que l'alcool est là parfois pour s'évader et que cela aussi change tout, et en un mot que prendre des baffes sans manger est pire qu'en prendre le ventre plein etc...

 

Ce fut mon travail longtemps et j'ai même vécu un an une expérience absolument unique je crois dans l'EN comme prof de philo : j'avais été nommée sur deux mi-temps, mais l'un dans une banlieue chaude (et même plus que ça) et l'autre dans un grand lycée parisien avec prépa (où aurait pu se trouver Tristane). Je parlais donc à mes élèves et étudiants les uns des autres et surtout observais l'incroyable différence de leur manière de réagir aux cours et aux situations. Les seconds écoutaient, extrêmement attentifs (pas les premiers, souvent moqueurs), les yeux écarquillés (17-18 ans).. ce que les premiers savaient depuis toujours. Voici par exemple le genre de vidéo que je leur avais fait passer juste pour leur montrer : un hénorme succès. (lien)  En fait, ici, c'est la ou le prof de philo (et la mère) qui n'ont pas fait leur boulot, pour Tristane, comme le cas est fréquent : et c'est ainsi qu'on voit des jeunes de 30 ans intellectuellement tout à fait au point qui ne sont apparemment pas encore vraiment sortis de l'oeuf (et d'autres sortis trop tôt qui n'ont pas pu développer comme les premiers leurs qualités intellectuelles, essentiellement par défaut de pratique technique ou de temps -souvent ils travaillaient au marché les samedis-.)

Et c'est là où je voulais en venir : il faut alors aux premiers une grande claque dans la figure pour se mettre en "prise" avec la réalité, d'un seul coup. En une seconde, ils prennent 15 ans. De fait, si un événement assez "banal" quoiqu'évidemment traumatique (j'exagère, OK) un événement que la plupart des femmes ont hélas connu a généré un tel tsunami chez Tristane, c'est bien justement parce qu'elle n'était pas tout à fait dans le monde réel ni armée pour l'insoutenable lourdeur des choses. Une gamine? Si l'on veut, malgré (ou à cause de) son talent et humour. (Et il se trouve aussi qu'un trauma précédent du même ordre peut fragiliser encore.) Une étude reste à faire à ce sujet : combien de femmes ont-elles vécu cela au moins une fois voire plusieurs dans leur vie ? Combien en ont-elles été traumatisées, j'entends à ce point? Et pourquoi? (lien)
Dans son cas tout se complique encore puisqu'elle a déjà subi une agression sexuelle dans l'enfance de la part du mari de sa nourrice... et cela aussi lui est injustement reproché lorsqu'elle ose dénoncer DSK. Une récidiviste en somme. Avec un passé "lourd" (notons que dans ce terme on mélange victime et doleur, comme si le fait d'avoir été agressée était bel et bien une marque au fond assez défavorable pour sa crédibilité future : une agression, soit, on veut bien l'admettre mais deux bonjour les dégâts, elle exagère). Or une femme peut avoir été violée ou agressée sexuellement ET avoir eu une enfance désavantagée (notez bien que je ne dis pas défavorisée) : c'est même un cas assez général. Ca s'emboîte bien les trauma. Et les reprocher à la victime, c'est à dire lui faire grief de l'avoir été plusieurs fois comme on le lit parfois est navrant; cela revient à reprocher à un enfant qui meurt de faim de ne pas être en bonne forme physique et de se montrer en somme assez peu photogénique. (lien)


lundi 19 septembre 2011

DSK à la télé, une prestation d'acteur. De la philosophie comme opium du peuple

Ca y est, on y a eu droit, l'épisode "DSK, le retour" est bien commencé après le générique d'usage. Je ne voulais pas voir... mais j'ai vu malgré moi sur le net, difficile d'y échapper. 1 Il a maigri, son allure gros heureux hédoniste arrogant hénorme a été modifiée d'urgence, un régime sans doute, un peu de sauna, un maquillage adéquat.. 2 Costume passe muraille dont on ne peut deviner qu'il coûte 10000 dollars, 3 regard qui a perdu son côté perçant ironique, à la fois un peu éteint mais plus profond, à la Michel Droit ou Léon Zitrone interviewant la reine d'Angleterre mâtiné de Mitterrand parlant de la peine de mort, on a dû lui faire passer des cassettes en boucle genre "j'ai mûri mais le malheur rend plus grand". 4 Il semble plus petit, ne se renverse plus en arrière avec la satisfaction de celui qui se sait en tout le meilleur et 5 ne glisse plus par dessous des clins d’œil gênants. Claire Chazal est à l'aise, quoi, une fois n'est pas coutume. 6 Ne sourit pas sauf un petit coup vers la fin qui ne fait pas apparaître les dents, si rapide et retenu qu'on se demande si on a bien vu, un demi-sourire désabusé un peu triste et émouvant (il a dû s'exercer longuement.) Le reste est à la hauteur de ce qu'on supposait. Il brandit le rapport de Cyrus Vance, choisit ce qui l'arrange évidemment et s'y appuie sans arrêt, se garde d'attaquer trop hard sauf une petite erreur à la fin également. .
Lorsque l'on sait que des deux côtés l'allure (vêtements, posture, maquillage), chaque phrase, chaque mot, chaque silence, regard, intonation et didascalie sont suscités, inventés et pesés après étude et analyse -et exercices pratiques- par tout un staff (à combien de dollars?) de spé sociologues, psy, communicants, journalistes, publicitaires, créatifs etc.. ce type de prestation perd un peu de sa portée, insn'it? C'est juste un indice de ce que la vague de collègues "pensent-que-les-gens-vont-penser", de ce qu'ils supposent qui va émouvoir les quidams, ça s'appelle "faire des ménages" et c'est très bien payé, avis aux étudiants qui crèvent la faim, juste une prestation par semestre, mais bon, il y a le code de l'honneur, quoi. Le ton avait été donné il y a des lustres par Guattari qui avait compris le rôle irremplaçable de la philosophie comme opium du peuple (et fut mis au ban par la plupart des philosophes pour ce dévoiement trahison de la matière reine). 
Il y a juste un couac à la fin (le ton, la didascalie), erreur de pose (il n'en peut plus), spontanéité? qui sait, lorsqu'il dit durement (l'arrogance retenue tout le temps pointant soudain- "il n'y aura pas d'arrangement financier, il y aura le procès et ça prendra le temps que ça prendra".. aïe.. (j'ai tout mon temps et je vais faire durer), le reste était parfait (il a dû se faire disputer après, à moins que la menace sous jacente se défaussant de la ligne calme-retenue-philosophe-bon-type-au-fond-un-peu-écervelé ne soit voulue -je n'y crois pas-?)

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