vendredi 30 septembre 2011

Confrontation Tristane/DK, le nouvel an et le Grand Pardon, ça tombe au poil

Voulu ou non, la fameuse confrontation réclamée par Tristane qui l'accuse de tentative de viol, et acceptée par le mis-en-cause ci devant ex Président du FMI et tête de gondole pour le fromage la Présidence de la République française, DK qui, rappelons le, a invoqué pour le procès civil qui l'oppose pour des raisons assez semblables aux USA à Nafissatou Diallo, de son état femme de ménage immigrée africaine.. devinez ? son "immunité parlementaire" (!).. cette confrontation donc tombe justement pendant la période la plus importante chez les juifs, de pénitence, de jeûne "de travail", de "parole" puis d'aliments qui suit Roch Hachana (le Nouvel An) et précède de quelques jours Yom Kippour, le jour du Grand Pardon. Le Pardon de tous les péchés de l'année, ni plus ni moins.

C'est la plus grande fête de toutes; pour les chrétiens, elle est l'équivalent de Noël, sauf qu'au départ elle n'est pas gaie; disons qu'elle serait un mélange de "Vendredi saint" et de Pâques mâtiné de Résurrection ou plus trivialement une sorte de grande lessive annuelle (tous les péchés d'un coup y passent au régime fort, cent degrés sans essorage), évidemment à ne jamais rater sous aucun prétexte.. Un symbole fort : durant ce temps sacré, personne ne doit bosser, éclairer l'électricité, cuisiner, et parfois pour les plus fervents, parler. Certains allumés, il en est dans toutes les confessions, vont jusqu'à ne pas se laver et déchirer leurs vêtements comme pour un deuil, un deuil suivi, après le grand nettoyage de printemps, de festivités aimables et souvent dansantes. Il faut comprendre : les juifs -et les protestants- ne peuvent pas comme les catho faire du coup par coup avec la confession à chaque peccadille, ni rabis ni pasteurs n'ont ces prérogatives, seul Dieu peut absoudre, et, à la différence de ceux-ci, il n'est dispo qu'une fois par an. Point. 

Mais puisque DK invoque l'immunité parlementaire pour l'affaire du Sofitel.. [une première, jamais une telle immunité, réservée semble-t-il à de minables histoires civiles d'emplois fictifs, escamotage ou détournements de fonds etc.. mais pas de crimes, jamais donc à ma connaissance une telle.. immunité n'avait été invoquée pour une accusation de viol et elle est fort choquante: un grand "Commis" de l'Etat pourrait-t-il impunément se prévaloir d'une sorte de droit de cuissage et ceci pendant toute la durée de son mandat? un concept?] voici une idée pour pallier les errements prévisibles qu'enfermerait une telle "exception" judiciaire.



La politique est certes un monde féroce.. mais en ce cas il faudrait avertir les gens en faisant par exemple porter à ces élus, bien visible sur le front comme les indiennes lorsqu'elles sont mariées, une sorte de pastille rouge qui dirait -"attention, non-justiciable contre lequel personne ne peut rien quoiqu'il ait fait"- afin qu'on se méfie? (lien avec "femmes-avenir")?.. Et, j'en reviens à Roch Hachana, ne pourra-t-il invoquer cette période pour refuser de causer, après tout c'est bien moins indécent que le coup du "je suis Président du FMI, je fais ce que je veux et Diallo peut aller se rhabiller", à la fois "petit" car ici il ne s'agit que d'argent et suspect car c'est un truc de procédurier assez honteux qui cadre mal avec le fond de l'affaire: en d'autres termes ça veut dire "je n'ai pas à me justifier sur ce que j'ai fait ou pas fait et je vous emmerde car je suis injustifiable injusticiable", ô que c'est beau !

Une valse à cinq temps..







ou comment j'ai baisé le grand baraqué qui sort de l'eau


moi, le "nabot" inculte et excité qu'il disait..

Il a pas fait un pli, Domi



jeudi 29 septembre 2011

Réponse à un commentaire sur Tristane Banon

A "Breitz", qui reproche à Tristane Banon d'être passée en vedette à une émission de télé plutôt connotée mondain-droite-parisianiste, bien lookée, pour raconter, sur un mode badin glamour -mais c'était la couleur de la soirée- sa tentative de viol par DSK, ce qui la décrédibiliserait.

"Nous évoluons de plus en plus dans un monde de spectacle, et, avec la démultiplication des moyens qui nous font vivre et participer à l'info en temps réel, de grand spectacle où il ne faut pas seulement être sincère et à la limite ça n'a pas d'importance, mais en avoir l'air, où il est nécessaire de savoir persuader -c'est à dire amener le public à croire- et non convaincre -par des arguments-. Cela s'apprend : nous ne sommes pas égaux devant cette disposition acquise et/ou innée et les intellos sur ce coup bénéficient d'un énorme avantage. Nafi par exemple est "mauvaise" -ce qui préjugerait plutôt de sa sincérité- : elle semble surjouer, implorer, et même à la fin, réciter.. et cependant ce qu'elle dit, si on l'analyse à froid, "tient" parfaitement. DSK, lui, élude, parle a minima, dignité mesurée etc.. en pro -parfois à double sens, par exemple lorsqu'il assure avec force "ne pas être fier de ce qu'il a fait".. ce qui peut sous-entendre une accusation insultante envers Nafi, un boudin qui l'aurait séduit, lui, Directeur du FMI trop faible pour résister même à un si peu digne personnage- dosant l'émotion à la pipette et il peut en effet troubler -juste un instant- : il a bien répété, c'est un bon acteur déjà habitué à divers rôles de compo. Tristane, trop jeune peut-être, au début, et même encore, se montre parfois maladroite voire agaçante -lorsqu'elle dit Nafi "je ne connais pas cette femme"-, lorsqu'elle répète à l'envi, candide, "pourquoi ne croit-on pas les femmes?".. -alors qu'il va de soi que c'est celui qui accuse qui doit prouver- ou affirme découvrir -à 32 ans- qu'elles "ne sont pas traitées avec justice par les hommes" ; jeune bourgeoise éduquée, elle est parfois, elle, dans le registre inverse de celui de Nafi, -cela aussi est appris, mais en le cas, c'est inapproprié- : le sous-jouage mondain distancié que les anglais appellent understatement.. qui peut aussi dérouter : une jolie fille immature bien lookée qui veut faire parler d'elle et séduire peut-on croire. Car il faut doser : trop de distance décrédibilise, trop d'invocation implorante agace, c'est un art qu'elles ne possèdent visiblement ni l'une ni l'autre -mais DSK, parfaitement-. Pourtant, ce qu'elle dit -et elle ne varie jamais si ce n'est sur le ton- est aussi parfaitement crédible : elle n'élude rien et ses maladresses-mêmes plaident plutôt pour sa sincérité.

Marie-Victorine, elle, est au contraire parfaite et peut-être aussi beaucoup plus habile. Visiblement, c'est une autre pointure: elle dit, mais à demi, nuance et se contredit certes -mais c'est sans doute le fait de nuancer et peut-être même volontaire- et l'impression de sincérité -sans passion ni haine- qu'elle donne est prégnante. Ce n'est pas un hasard si elle a emporté d'emblée la conviction de presque tous, à en juger par l'article à son sujet qui a fait plus de 10 000 vues immédiatement.

Donc au delà de la sympathie [qui semble "a priori" mais qui parfois est suscitée et calculée au millimètre par des "pro"de la com -et si c'est bien fait, on ne le devine pas-] émanant de l'une ou l'autre des parties, il faut reprendre, analyser à froid sans se laisser griser -manipuler- par le pathos -le jeu, le théâtre- les situations, les retourner -sans les images- pour voir au delà de l'habileté des postures et des didascalies, la probabilité des faits allégués. Ici, elle est flagrante."

mercredi 28 septembre 2011

Devinette

Henry VIII et Anne Boleyn sa seconde épouse, le reste vous connaissez. Je n'ai changé que la coiffe et le collier. Quelques points communs des personnages au delà de cette image, à vous de lire un peu sur le net...

mardi 27 septembre 2011

Le viol, analyse : un acte criminel "à part". Le plus difficile à juger


On a ici affaire au seul acte criminel qui en apparence ne diffère parfois en rien d'un acte naturel, d'un acte d'amour voulu ô combien, des deux côtés... dont la signification est pourtant opposée : criminel ou amoureux? L'interprétation, la séparation à effectuer entre deux gestes qui se ressemblent mais dont la signification va pourtant du zéro à l'infini réside seulement dans l'esprit, la volonté d'une partie : on en revient donc presqu'obligatoirement à la parole de l'un contre celle de l'autre.. encore plus difficile à prendre en compte du côté de la victime s'il n'y a pas eu de violence physiques mais seulement des menaces ou, plus complexe encore, une telle inégalité de situation -parfois abyssale- que, sidérée, elle a été empêchée de se défendre normalement*. En ce sens, on a pu dire que la seule victime certaine était une morte (ou un enfant en bas âge). Les magistrats sont donc contraints d'avoir recours à des hypothèses, des probabilités, relatives à l'accusé, de chercher s'il y a des précédents par exemple, (et même pour la victime). Ce flou incontournable est évidemment propice à l'erreur judiciaire a minima pour le violeur et fonde aussi la rareté des plaintes des victimes. Il faut du courage pour se lancer dans une telle aventure.

En revanche, l'agression sexuelle, souvent violente, est peut-être plus facile à démontrer (il y a des marques comme parfois pour le viol, mais ce n'est pas une preuve absolue) cependant elle est moins punie car il n'y a pas eu "aboutissement" ; là aussi, démontrer que l'inachèvement provenait d'un accident imprévu ou de la volonté délibéré de l'agresseur qui n'avait jamais eu l'intention d'aller au delà n'est pas facile.. même pour la victime ! (sauf s'il a été interrompu par un tiers et encore.) A-t-elle su se dégager par un coup bien placé ou n'était-il pas déterminé à conclure? Lui seul le sait. Il certifiera évidemment toujours (et ce n'est peut-être pas faux) que jamais il n'avait été dans son intention de violer, que ça ne lui est même jamais venu à l'esprit.. même s'il a arraché les vêtements de sa victime et si les coups assénés l'ont été par exemple en priorité sur les parties sexuelles etc.. Sa défense est toujours "je ne l'ai pas violée tout de même" et s'il a violé, "je ne l'ai pas tuée tout de même", et s'il a tué, "j'ai juste voulu la faire taire, elle n'arrêtait pas de hurler, une crise de nerf"..

Mais c'est le fait de la justice que de devoir trancher avec une marge parfois minime mais toujours existante d'incertitude, même si en ce cas extrême il lui incombe la tache délicate de départager deux gestes opposés... et semblables. (Certaines victimes n'osent parfois pas porter plainte parce qu'elles ont fini par éprouver un certain plaisir mécanique contraint, ce que leur agresseur évidemment va faire claquer au vent de son gonfalon pour les anéantir.) 

Dans le cas DSK/Banon, on peut faire entrer en ligne de compte le jeune âge de la plaignante -qui a l'air d'une gamine-, sa "naïveté" -reliée aux relations particulières qu'elle entretenait avec le mis-en-cause-, le passif de celui-ci -lourd-, le contexte -il semble courant dans le métier de journaliste qu'un VIP accepte une interview en échange de couchage-, l'âge du mis-en-cause -la différence de 30 ans joue évidemment contre lui-, et même son statut -mais là, ça peut jouer dans les deux sens, certes il a abusé de sa position mais la plaignante lui demandant quelque chose qu'il avait le pouvoir de monnayer en exigeant d'elle une prestation sexuelle, on peut supposer qu'elle l'avait implicitement accepté -ce que je ne crois pas- ou qu'elle se serait rétractée au dernier moment -mais c'est tout de même une tentative de viol-.. ou plus vraisemblablement, qu'elle ne s'attendait pas à ce qui advint -ses relations de proximité lui inspirant confiance-.

mercredi 21 septembre 2011

L'impression de pro sur la prestationTV de DSK, Jean de vallon, avocat et Lisa Friel, adjointe au procureur

"C'est le coeur qui fait l'éloquence a écrit ce bon vieux Quintilien. Il n'y avait aucune émotion transparaissant dans le propos de monsieur Dominique Strauss-Kahn hier, mais des habiletés de langage fabriquées, probablement par une agence de communication. J'avoue avoir ressenti comme un malaise devant une pièce de théâtre convenue avec une journaliste amie de la famille. L'absent, là-dedans, était finalement le coeur, peut-être à cause de trop de préparation. Et celui qui était de trop, le peuple."  Jean de vallon, avocat (lien avec son blog).

Lisa Friel, ancienne directrice de la Sex Crimes Unit (brigade spécialisée dans les crimes sexuels) à New York : "ce qu'a fait Dominique Strauss-Kahn au Sofitel de Manhattan va bien au-delà de la faute morale", (entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de ce mercredi). Interrogée sur l'interview de DSK dimanche sur TF1, l'ex-procureur adjointe au tribunal de Manhattan relève qu'il a semblé "dire qu'il est innocent, qu'il n'y a pas de preuves contre lui et que sa victime avait menti sur tout". Or "il suffit de lire le rapport (du procureur Cyrus Vance, NDLR) pour comprendre que c'est un peu différent. Nous avons bien trouvé des preuves scientifiques, mais nous n'avons pas pu prouver ce qui s'est passé ce jour au-delà du doute raisonnable, comme on dit dans notre procédure". Elle conclut "je ne peux croire qu'elle ait inventé tout cela de toutes pièces".

mardi 20 septembre 2011

L'hypothèse qui fâche tout le monde

"Il est impossible -conclue le rapport Vance- de résoudre la question de ce qui est précisément arrivé dans la suite 2806."
Mais le "Point" entrevoit deux hypothèses. La première serait que Nafissatou Diallo ait été rapidement "indemnisée" par l'équipe DSK -cf  l'appel à l'ami incarcéré et l'argent sur les comptes-... (avec des avocats complices) la deuxième, c'est que DSK ne serait pas "condamnable": le directeur du FMI est toujours un européen (mais son second est américain), le directeur de la Banque Mondiale toujours un américain et vu l'importance de ces institutions surtout en cas de crise financière -dans les pays développés en plus- il est difficile que ces pays se retrouvent avec un des leurs condamné à 74 ans à Rikers. Face à la raison d'état, le procureur Vance aurait pu n'avoir d'autre choix que de clore le dossier dans le genre foireux. Je penche pour la seconde, étant donné les antécédents du personnage.

Sur Tristane à présent qui a osé porter plainte contre DSK, après sa prestation télé de canal +



Tristane Banon, cela lui est reproché et on le conçoit, découvre semble-t-il tardivement les différences de situation entre hommes et femmes et les injustices qui vont avec. Sans doute sa perception des choses est-elle biaisée par l'extraordinaire personnalité de sa mère, forte, belle, indestructible, du moins c'est l'impression qu'elle donne, avec évidemment le côté cour, l'absence et peut-être l'opportunisme auquel aucun politique n'échappe. Ne nous étonnons pas : il y a des jeunes comme ça dans les milieux favorisés qui n'ont connu que le côté jardin des choses, même si cela peut s'associer à un certain "abandon", parfois très bien vécu lorsque la mère de substitution est OK, parfois traumatique comme dans le cas. [Toutes les mères qui ont dû travailler durement (pas forcément pour faire carrière) doivent se reconnaître dans le portrait que la jeune femme dresse de sa mère. Le cas est pire lorsque s'y ajoute le manque d'argent, soulignons le tout de même!] Ce sont des jeunes auxquels il faut expliquer que vivre en HLM à la Courneuve et dans le 16ième, ce n'est pas du tout pareil, que gagner le SMIG (voire rien), et 100 fois le SMIG, ça change tout, que devoir demander de l'aide aux services sociaux, c'est tellement humiliant que l'on préfère ne pas se nourir, que l'alcool est là parfois pour s'évader et que cela aussi change tout, et en un mot que prendre des baffes sans manger est pire qu'en prendre le ventre plein etc...

 

Ce fut mon travail longtemps et j'ai même vécu un an une expérience absolument unique je crois dans l'EN comme prof de philo : j'avais été nommée sur deux mi-temps, mais l'un dans une banlieue chaude (et même plus que ça) et l'autre dans un grand lycée parisien avec prépa (où aurait pu se trouver Tristane). Je parlais donc à mes élèves et étudiants les uns des autres et surtout observais l'incroyable différence de leur manière de réagir aux cours et aux situations. Les seconds écoutaient, extrêmement attentifs (pas les premiers, souvent moqueurs), les yeux écarquillés (17-18 ans).. ce que les premiers savaient depuis toujours. Voici par exemple le genre de vidéo que je leur avais fait passer juste pour leur montrer : un hénorme succès. (lien)  En fait, ici, c'est la ou le prof de philo (et la mère) qui n'ont pas fait leur boulot, pour Tristane, comme le cas est fréquent : et c'est ainsi qu'on voit des jeunes de 30 ans intellectuellement tout à fait au point qui ne sont apparemment pas encore vraiment sortis de l'oeuf (et d'autres sortis trop tôt qui n'ont pas pu développer comme les premiers leurs qualités intellectuelles, essentiellement par défaut de pratique technique ou de temps -souvent ils travaillaient au marché les samedis-.)

Et c'est là où je voulais en venir : il faut alors aux premiers une grande claque dans la figure pour se mettre en "prise" avec la réalité, d'un seul coup. En une seconde, ils prennent 15 ans. De fait, si un événement assez "banal" quoiqu'évidemment traumatique (j'exagère, OK) un événement que la plupart des femmes ont hélas connu a généré un tel tsunami chez Tristane, c'est bien justement parce qu'elle n'était pas tout à fait dans le monde réel ni armée pour l'insoutenable lourdeur des choses. Une gamine? Si l'on veut, malgré (ou à cause de) son talent et humour. (Et il se trouve aussi qu'un trauma précédent du même ordre peut fragiliser encore.) Une étude reste à faire à ce sujet : combien de femmes ont-elles vécu cela au moins une fois voire plusieurs dans leur vie ? Combien en ont-elles été traumatisées, j'entends à ce point? Et pourquoi? (lien)
Dans son cas tout se complique encore puisqu'elle a déjà subi une agression sexuelle dans l'enfance de la part du mari de sa nourrice... et cela aussi lui est injustement reproché lorsqu'elle ose dénoncer DSK. Une récidiviste en somme. Avec un passé "lourd" (notons que dans ce terme on mélange victime et doleur, comme si le fait d'avoir été agressée était bel et bien une marque au fond assez défavorable pour sa crédibilité future : une agression, soit, on veut bien l'admettre mais deux bonjour les dégâts, elle exagère). Or une femme peut avoir été violée ou agressée sexuellement ET avoir eu une enfance désavantagée (notez bien que je ne dis pas défavorisée) : c'est même un cas assez général. Ca s'emboîte bien les trauma. Et les reprocher à la victime, c'est à dire lui faire grief de l'avoir été plusieurs fois comme on le lit parfois est navrant; cela revient à reprocher à un enfant qui meurt de faim de ne pas être en bonne forme physique et de se montrer en somme assez peu photogénique. (lien)


lundi 19 septembre 2011

DSK à la télé, une prestation d'acteur. De la philosophie comme opium du peuple

Ca y est, on y a eu droit, l'épisode "DSK, le retour" est bien commencé après le générique d'usage. Je ne voulais pas voir... mais j'ai vu malgré moi sur le net, difficile d'y échapper. 1 Il a maigri, son allure gros heureux hédoniste arrogant hénorme a été modifiée d'urgence, un régime sans doute, un peu de sauna, un maquillage adéquat.. 2 Costume passe muraille dont on ne peut deviner qu'il coûte 10000 dollars, 3 regard qui a perdu son côté perçant ironique, à la fois un peu éteint mais plus profond, à la Michel Droit ou Léon Zitrone interviewant la reine d'Angleterre mâtiné de Mitterrand parlant de la peine de mort, on a dû lui faire passer des cassettes en boucle genre "j'ai mûri mais le malheur rend plus grand". 4 Il semble plus petit, ne se renverse plus en arrière avec la satisfaction de celui qui se sait en tout le meilleur et 5 ne glisse plus par dessous des clins d’œil gênants. Claire Chazal est à l'aise, quoi, une fois n'est pas coutume. 6 Ne sourit pas sauf un petit coup vers la fin qui ne fait pas apparaître les dents, si rapide et retenu qu'on se demande si on a bien vu, un demi-sourire désabusé un peu triste et émouvant (il a dû s'exercer longuement.) Le reste est à la hauteur de ce qu'on supposait. Il brandit le rapport de Cyrus Vance, choisit ce qui l'arrange évidemment et s'y appuie sans arrêt, se garde d'attaquer trop hard sauf une petite erreur à la fin également. .
Lorsque l'on sait que des deux côtés l'allure (vêtements, posture, maquillage), chaque phrase, chaque mot, chaque silence, regard, intonation et didascalie sont suscités, inventés et pesés après étude et analyse -et exercices pratiques- par tout un staff (à combien de dollars?) de spé sociologues, psy, communicants, journalistes, publicitaires, créatifs etc.. ce type de prestation perd un peu de sa portée, insn'it? C'est juste un indice de ce que la vague de collègues "pensent-que-les-gens-vont-penser", de ce qu'ils supposent qui va émouvoir les quidams, ça s'appelle "faire des ménages" et c'est très bien payé, avis aux étudiants qui crèvent la faim, juste une prestation par semestre, mais bon, il y a le code de l'honneur, quoi. Le ton avait été donné il y a des lustres par Guattari qui avait compris le rôle irremplaçable de la philosophie comme opium du peuple (et fut mis au ban par la plupart des philosophes pour ce dévoiement trahison de la matière reine). 
Il y a juste un couac à la fin (le ton, la didascalie), erreur de pose (il n'en peut plus), spontanéité? qui sait, lorsqu'il dit durement (l'arrogance retenue tout le temps pointant soudain- "il n'y aura pas d'arrangement financier, il y aura le procès et ça prendra le temps que ça prendra".. aïe.. (j'ai tout mon temps et je vais faire durer), le reste était parfait (il a dû se faire disputer après, à moins que la menace sous jacente se défaussant de la ligne calme-retenue-philosophe-bon-type-au-fond-un-peu-écervelé ne soit voulue -je n'y crois pas-?)

jeudi 1 septembre 2011


Même si cette relation était consentie*, les socialo peuvent-ils se réjouir que l’un des leurs se tape, sur la moquette et en moins d’un quart d’heure, une femme de ménage noire de 30 ans sa cadette ? Aucun n’a perçu la question politique de la domination ?  

* Ce que je ne crois pas une seconde, comme les experts.

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